Chers internautes, je présente mes excuses pour le manque de publications récentes… Je suis assez occupé par mes formations d’informatique ainsi que mes activités financières. Je présente également mes excuses pour la censure volontaire et importante de mon blog, causée par des tracasseries professionnelles. C’est de l’auto-censure pour des raisons personnelles : espérons que la situation pourra s’améliorer à l’avenir et que je pourrais rendre à nouveau l’ensemble de mes publications disponibles aux lecteurs.
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Intérêt des crypto monnaies pour les banques centrales
La BCE se penche officiellement sur la technologie de la blockchain et donc des crypto monnaies afin de créer sa propre crypto monnaie officielle de banque centrale : des euros numériques basés sur les protocoles de hashage propre aux cryptos.
A cet effet, se positionner sur les cryptos c’est “surfer” sur la révolution de la valeur” ainsi que sur une technologie qui inévitablement finira par devenir répandue et mainstream.
Revenons à nos moutons, et à la BCE. Pourquoi diable vouloir créer une crypto monnaie officielle pour la BCE ? Tout simplement pour remplacer le cash, vous savez ces pièces et ces billets en euros qui complètent parfois nos moyens de paiement numérique (CB, virement SEPA, TIP, chèques). De manière plus ou moins importante selon les publics. Les personnes âgées ainsi que les personnes pauvres ou réalisant des transactions anonymes et au black y ont souvent recours mais les autres utilisateurs de moins en moins.
Pourquoi vouloir remplacer le cash par une crypto monnaie me direz vous ? Pour plusieurs raisons.
- controler efficacement toutes les transactions
- pouvoir taxer la détention de monnaie et évitant ce que les économistes appellent la “trappe à liquidité”
Qu’est-ce que la taxation de la détention de monnaie ? Normalement avoir de l’argent rapporte des intérêts, et s’endetter pour en avoir lorsqu’on n’en a pas coûte de l’argent.
Oui oui cela fonctionne comme ça dans un monde normal sauf que nos économies ralentissent, que la peur se répand, et que l’argent ne circule pas assez, que les gens ne dépensent plus. La solution est alors d’inverser la logique. Rien n’est impossible en mathématique et en logique.
ON VA DONC REMUNERER CEUX QUI S’ENDETTENT avec des taux négatifs et TAXER ceux qui ont de l’argent dormant sur leurs comptes. Cela existe déjà en Suisse où selon les banques avoir plus 25000 CHF ou 100000 CHF fait l’objet d’une taxation.
Que se passe-t’il si on taxe les épargnants, et bien ils risquent de vouloir retirer et stocker du cash gratuitement plutôt que de payer pour avoir de l’argent en banque.
Et oui, mais si on remplace le cash par des crypto monnaies, et qu’on applique au cash restant en circulation un taux de change (qui évoluera négativement) alors on supprime le risque de trappe à liquidité !!!
Et au passage on contrôle les individus et leur argent, on lutte contre le black, et on peut même réduire à néant la capacité de nuisance d’une personne en un clic en lui supprimant son argent s’il se comporte mal ou s’il représente un danger pour la société.
Bienvenue dans une société totalitaire, le monétarisme totalitaire.
ORIGINES DU COVID-19 aux USA, virus manufacturé, suite à des financements douteux des USA.

Récemment, le 24 septembre 2021, le journal hebdomadaire, le point, a rédigé un article au sujet de mouvements de fonds suspects entre les USA et le laboratoire de Wuhan en Chine au sujet du covid-19. Ce qui est amusant, c’est que cet article a été publié sur le site internet officiel de l’hedbomadaire le point mais à ma connaissance jamais sur l’hebdomadaire en version papier et vendu en kiosque ! Le covid-19 ou Sars-cov-2 serait une virus génétiquement modifié fabriqué en laboratoire mais il semblerait que sa conception ai été financé par les Etats-Unis. Mais chut, il ne faut pas le dire. J’ai d’ailleurs lu dans la presse des articles expliquant que je le virus avait été aperçu sur le sol américain en novembre 2019, soit avant le déclenchement de l’épidémie à Wuhan en Chine.
Le point ne fait pas partie des médias dits “complotistes” que je sache. Voici un copier coller de l’article paru sur le site internet de l’hebdomadaire “Le Point”.
Origine du Covid-19 : Defuse, le document secret qui accable les labos
Un projet de 2018 atteste que l’Institut de virologie de Wuhan et ses collaborateurs américains prévoyaient de créer un virus semblable au Sars-CoV-2.
De notre correspondant à Hongkong, Jérémy André
« Nous introduirons des sites de clivage adéquats spécifiques à l’homme. » Cette phrase, écrite en 2018, est-elle la preuve que le coronavirus responsable du Covid-19 est issu d’un laboratoire ? Elle témoigne en tout cas que des chercheurs internationaux et de Wuhan avaient l’intention de produire des virus semblables au Sars-CoV-2, deux ans avant la pandémie. Ce plan de recherche se trouve en effet inscrit en avril 2018 dans une demande de financement auprès de la défense américaine, faite par un groupe de chercheurs internationaux liés à l’Institut de virologie de Wuhan. Il prévoit en résumé d’insérer des sites de clivage adaptés à l’homme dans la protéine spike de coronavirus cultivés en laboratoires, et d’analyser ainsi le rôle des « sites de clivage de furine » chez les Sars-CoV, la famille du virus du Sras de 2003. Comme le reconnaît le document, l’ajout de cette insertion clé a pour conséquence d’accroître la transmissibilité chez l’homme de ces virus de chauve-souris. Or, elle n’a jusqu’à aujourd’hui jamais été trouvée au sein de cette famille de virus dans la nature. Mais elle se retrouve spécifiquement dans le Sars-CoV-2, apparu en 2019 à Wuhan.
La mention de ce projet figure en page 11 d’un document jusque-là totalement secret, mis en ligne ce mardi. C’est le dernier coup d’éclat de Drastic, un groupe d’enquêteurs indépendants devenu célèbre pour ses révélations accablantes sur l’origine du Covid-19 et les laboratoires de Wuhan. Le dossier aurait été obtenu par une source anonyme. Il s’agit d’une demande de financement pour un projet de recherche. Pour répondre à un appel à projets de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), EcoHealth Alliance (EHA), une organisation privée américaine spécialisée dans la prévention des pandémies, a déposé en avril 2018 une proposition intitulée « Projet Defuse : désamorcer la menace des coronavirus de chauve-souris ». Ce document détaille un projet de recherche particulièrement audacieux, qui inclut donc la fabrication de virus Sars-CoV chimériques dotés de site de clivage de furine, en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan.
À LIRE AUSSIOrigine du Covid : les découvertes d’un groupe de chercheurs rebelles
Cow-boy de la recherche
En 2018, EHA et son charismatique président, l’Anglo-Américain Peter Daszak, et Shi Zhengli, spécialiste chinoise de la chasse au virus de chauve-souris, cherchaient à financer ces expériences. Jugé trop risqué, le projet a cependant été refusé par la Défense américaine. Ne reste plus désormais qu’à savoir si les scientifiques chinois ont tout de même réalisé une partie du projet, même sans les fonds de l’armée américaine. « Daszak et EHA sont devenus fous », réagit en privé un virologue en découvrant ce nouveau document, dont l’authenticité n’a pas été niée par EHA. Si le projet Defuse n’est pas encore le « smoking gun » (pistolet fumant) démontrant définitivement qu’un accident de la recherche est à l’origine du Covid-19, c’est indéniablement un tournant majeur dans l’enquête.
Début 2020, quand le virus est apparu, les mêmes virologues de Wuhan et leurs collaborateurs internationaux ont affecté la surprise. Pour faire taire les spéculations, une vingtaine de grands scientifiques du monde entier ont même signé dans The Lancet mi-février 2020 une « déclaration de soutien » aux médecins et chercheurs chinois, condamnant les « théories du complot qui suggèrent que le Covid-19 n’a pas une origine naturelle ». En réaction, une petite communauté de chercheurs dissidents et d’internautes passionnés s’est constituée sur les réseaux sociaux, principalement Twitter, refusant de conclure à une origine naturelle sans enquête préalable. Ils se sont baptisés Drastic (Decentralized Radical Autonomous Search Team Investigating Covid-19, « Équipe décentralisée, radicale et autonome de recherche enquêtant sur le Covid-19 »).
Leur première et principale découverte a d’abord concerné le plus proche parent du Sars-CoV-2, un virus de chauve-souris baptisé RaTG13, publié étrangement par l’Institut de virologie de Wuhan au tout début de la pandémie, sans plus d’information. L’un d’eux, jeune twittos indien utilisant le pseudonyme de « The Seeker » (le chercheur en anglais), a découvert en mai 2020 des mémoires de recherche des années 2010 indiquant que le site de collecte de RaTG13, une mine du Yunnan(province au sud-ouest de la Chine, à 1 500 km de Wuhan), dans le district de Mojiang, avait été le théâtre en 2012 d’un incident grave, la mort de trois employés, par une pneumopathie similaire au Covid-19. Contrairement aux obligations internationales, l’incident n’avait jamais été rapporté à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La mine avait par la suite été visitée par les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan au moins quatre fois entre 2013 et 2015, sans que les virus qui y ont été collectés fassent l’objet de publications.
Martyr de la science
Malgré cette découverte intrigante, l’« establishment » scientifique est resté largement hostile à ceux qui s’interrogeaient sur l’origine du virus. Dans le même temps, dès les premiers jours de l’épidémie, Peter Daszak, proche collaborateur des laboratoires de Wuhan, s’est imposé comme l’un des interlocuteurs favoris des médias internationaux et des grandes revues scientifiques. C’est que le président d’EcoHealth Alliance est très bien connecté, un « entrepreneur scientifique », décrit le professeur australien Colin Butler, un ancien collègue. Dès le 31 janvier 2020, interrogé par le magazine Science , Daszak assimile les premières questions posées alors sur l’éventualité d’un accident de recherche aux « mythes » d’une « arme bactériologique ». Puis, en mai, au moment où l’équipe de Drastic se formait et découvrait la vraie origine de RaTG13, il fournit à la presse internationale encore une explication toute trouvée : l’échantillon avait été oublié dans le « congélateur ». La présence d’un proche parent du Sars-CoV-2 dans l’un des laboratoires de Wuhan ne serait qu’une pure coïncidence. Les chercheurs ayant ratissé l’Asie en quête de virus, ils avaient simplement collecté sans le savoir un échantillon, mais ne l’avaient pas analysé.
À LIRE AUSSICovid-19 : pourquoi la thèse du laboratoire n’est plus une théorie du complot
Cela n’empêche pas la polémique d’enfler. Fin avril 2020, des médias révèlent qu’EcoHealth Alliance recevait des fonds de l’Institut national de la santé américain pour financer des recherches à l’Institut de virologie de Wuhan. En réaction, la Maison-Blanche ordonne de couper subitement une bourse en cours d’EHA de 4 millions de dollars. Depuis un mois, Donald Trump éructe contre le « virus de la Chine » qui bouleverse ses plans de campagne, et promet des « preuves », laissant flotter une ambiguïté, ne précisant pas s’il accuse la superpuissance rivale d’un accident de la recherche ou d’avoir relâché une arme bactériologique. Ces preuves ne viendront jamais. Victime du président sortant honni par la communauté scientifique, Peter Daszak est érigé en martyr de la science. Fin mai 2020, 77 Prix Nobel signent une lettre ouverte dénonçant un « dangereux précédent d’interférence dans la conduite de la science ». Et comme un pied de nez aux accusations de l’exécutif américain, le président d’EcoHealth Alliance est choisi pour siéger à la commission de la revue The Lancet sur l’origine de la pandémie… ainsi que pour participer à la mission conjointe de l’OMS à Wuhan – alors même qu’il n’était pas un des trois candidats officiels des États-Unis. Ses partisans voient en lui le meilleur expert, familier de la Chine et du domaine de recherche. Mais d’autres, plus rares, dénoncent, comme l’Américain Richard H. Ebright, un « conflit d’intérêts » patent.
Peter Daszak a arrangé la tribune publiée par “The Lancet”. Gary Ruskin, USRTK
De fait, rien ne prouvait initialement que les liens de Peter Daszak avec le laboratoire de Wuhan influençaient ses opinions scientifiques, ni qu’il utilisait son influence et ses positions pour faire obstruction à une enquête sur les laboratoires. Mais en novembre, une organisation non gouvernementale luttant pour la transparence dans la communauté scientifique, « US Right to Know » (USRTK), rend publics des e-mails de février 2020 , démontrant que le scientifique anglo-américain avait rédigé – mais sans la signer ! – la lettre parue dans The Lancetrejetant toute interrogation sur un éventuel accident de laboratoire comme « théorie du complot ». « Peter Daszak a arrangé la tribune publiée par The Lancet », accuse encore Gary Ruskin, fondateur de USRTK. Pour révéler ces pièces confidentielles, ni fuite, ni hacking, ni gorge profonde : l’ONG a obtenu ces documents en déposant une requête légale basée sur le Freedom of Information Act (FOI, loi sur la liberté de l’information), une procédure permettant à une association ou un média de réclamer les correspondances de toute personne rémunérée par de l’argent public.
Caverne et gorge profonde
« Nous, le public, avons le droit de lire le produit du travail de ceux qui sont payés avec des dollars venus des contribuables », revendique donc Ruskin. Intriguée par la controverse entourant Peter Daszak et EcoHealth, USRTK a émis à partir de l’été 2020 des demandes auprès de dizaines d’institutions de recherche et d’universités, en visant par exemple des directeurs d’EcoHealth Alliance. « Nous n’avions aucune idée de ce que nous allions trouver, ajoute le directeur d’USRTK. Je m’attendais à essayer et échouer misérablement. » La publication est la première fissure dans la réputation de Daszak. Qui conserve pourtant le soutien de ses pairs, et fera bien partie de la mission de l’OMS à Wuhan. « L’université qui a livré les mails a réagi en disant qu’ils avaient fait une erreur et qu’ils ne la répèteraient pas ! » s’étonne toujours Ruskin. Au fil des mois, plusieurs enquêtes ont révélé d’autres liens avec EHA des 27 signataires de la lettre à Lancet,forçant la revue à amender la publicationen ajoutant la signature de Peter Daszak et en notant les liens omis entre des signataires et EcoHealth Alliance. Depuis, USRTK a multiplié les requêtes au titre de la loi FOI, et a été imitée par plusieurs médias. Confirmant même que des scientifiques ayant publiquement martelé que le virus avait forcément une origine naturelle discutaient en privé de la possibilité d’un accident de la recherche.
À LIRE AUSSISimon Wain-Hobson : « Un accident de labo serait le Tchernobyl de la biologie »
Grâce à une requête similaire au titre de la loi FOI, le site d’investigation The Intercept a obtenu début septembre 2021 plus de 900 pages de documents sur les financements reçus par EcoHealth Alliance pour des projets en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan. Si ces documents attestaient la mise en route au milieu des années 2010 de recherches à haut risque sur les coronavirus, ils ne permettaient pas encore d’établir précisément que l’Institut de virologie de Wuhan ou EcoHealth Alliance prévoyaient spécifiquement des expériences pouvant mener à la création d’un virus comme le Sars-CoV-2. C’est par contre exactement ce qu’atteste le projet Defuse révélé par le groupe d’enquêteurs indépendants Drastic. Comment ont-ils mis la main dessus ? « Certaines personnes aux États-Unis ne sont pas contentes, et elles l’ont fait fuiter », explique Gilles Demaneuf, un ingénieur français basé en Nouvelle-Zélande, et une des figures publiques de l’équipe.
Certaines personnes aux États-Unis ne sont pas contentes, et elles l’ont fait fuiter. Gilles Demaneuf, membre de Drastic
Malgré l’importance de l’information, l’écho de la révélation du projet Defuse reste limité. Interviewés par The Intercept, plusieurs experts ont bien reconnu que l’existence d’un tel document changerait la donne, mais d’autres restent sceptiques. Car une très grande méfiance prévaut encore envers les enquêteurs de Drastic. Quand les grands médias ont mis le groupe sous les projecteurs en 2021, un universitaire américain spécialiste de la Chine a d’ailleurs pointé une série de profils aux positions peu scientifiques, voire antivaccins, gravitant autour des débats sur l’origine, les associant à Drastic. Mais aucune de ces personnes ne faisait en réalité partie de l’équipe. Gilles Demaneuf reconnaît tout au plus qu’un membre initialement mentionné sur leur site Web a été exclu, pour des tweets « agressifs » contre des chercheurs.
Chauves-souris de laboratoire
Quoi qu’ils fassent, l’étiquette de complotistes leur colle donc à la peau. Dans le cas du projet Defuse, plusieurs virologues argumentent que la Darpa a refusé de le financer, et donc que rien ne prouverait que les expériences à risque aient été finalement menées. De même, pour l’incident de la mine de Mojiang ayant conduit à la mort de trois employés par une pneumopathie semblable au Covid-19 en 2012, il n’aurait aucun lien avec le Sars-CoV-2 à croire les déclarations de chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan. S’ils disent vrai, il faudrait donc supposer que les éléments apportés par les enquêteurs indépendants soient trompeurs, mal interprétés ou erronés. Marion Koopmans, une virologue néerlandaise, et Stuart Neil, un virologue britannique, ont par exemple suggéré que les tests sérologiques des malades mentionnés dans la thèse de 2013 seraient des faux positifs. « Il n’y a aucune donnée derrière cette assertion », réplique The Seeker, le membre de Drastic qui a retrouvé ce mémoire de master de médecine. Pour lui, des documents infalsifiables d’avant 2019 sont plus solides que des opinions déclarées par des chercheurs chinois après le déclenchement de la pandémie. « En outre, comment quatre tests sur quatre pourraient être des faux positifs ? » ajoute-t-il. Et de simplement demander que l’Institut de virologie de Wuhan, qui avait analysé les sérologies, donne accès aux échantillons pour une enquête indépendante.
À LIRE AUSSIOrigine du Covid : le tabou français
Mais pourquoi les chercheurs de Wuhan, des experts encensés par leurs pairs, auraient-ils dissimulé si longtemps à la fois l’incident de Mojiang , et une partie de leurs recherches menées sur des Sars-CoV ? « Je ne peux voir que deux raisons possibles pour avoir caché ce fait », commente The Seeker. « Soit ils préparaient un article important pour Nature ou Science et ils restaient silencieux pour des raisons de compétition. Une possible transmission directe chauve-souris-homme d’un virus de type Sars-CoV, avec trois décès à la clé, aurait été une matière d’intérêt intense et mondial pour la recherche. Ou bien les autorités chinoises auraient classifié toute recherche à ce sujet, encore une fois du fait de l’importance de ces cas. » Un abîme de questions que nombre de scientifiques se refusent toujours à poser, soit par corporatisme, soit parce que la dernière hypothèse, celle de recherches classifiées, ressemble trop exactement à un scénario classique de « théorie du complot ».
Le plus dérangeant sans doute est désormais que ces dissimulations ne constituent plus seulement une affaire chinoise. La révélation du projet Defuse confirme une fois de plus que Peter Daszak et certains scientifiques internationaux ayant collaboré avec lui ou l’Institut de virologie de Wuhan ont dissimulé des informations critiques, voire menti de manière répétée. Par exemple, le président d’EcoHealth Alliance a assuré à plusieurs reprises que le laboratoire de Wuhan ne conservait pas de chauves-souris vivantes. Pour démontrer que c’était faux, Drastic a publié en juin 2021 l’analyse d’une longue vidéo publiée par l’Académie des sciences de Chine figurant des chauves-souris dans l’Institut de virologie de Wuhan. Mais il s’agissait d’autres espèces que celles infectées habituellement par des parents du Sars-CoV-2, objectaient les spécialistes. Le projet Defuse, signé par Peter Daszak en personne, révèle que l’équipe qu’il menait prévoyait de capturer et d’amener à Wuhan 20 chauves-souris rhinolophes, l’espèce au sein de laquelle RaTG13 a été collectée et qui peuple la mine de Mojiang. Origine du Covid-19 : Defuse, le document secret qui accable les labos
Un projet de 2018 atteste que l’Institut de virologie de Wuhan et ses collaborateurs américains prévoyaient de créer un virus semblable au Sars-CoV-2.
De notre correspondant à Hongkong, Jérémy André
« Nous introduirons des sites de clivage adéquats spécifiques à l’homme. » Cette phrase, écrite en 2018, est-elle la preuve que le coronavirus responsable du Covid-19 est issu d’un laboratoire ? Elle témoigne en tout cas que des chercheurs internationaux et de Wuhan avaient l’intention de produire des virus semblables au Sars-CoV-2, deux ans avant la pandémie. Ce plan de recherche se trouve en effet inscrit en avril 2018 dans une demande de financement auprès de la défense américaine, faite par un groupe de chercheurs internationaux liés à l’Institut de virologie de Wuhan. Il prévoit en résumé d’insérer des sites de clivage adaptés à l’homme dans la protéine spike de coronavirus cultivés en laboratoires, et d’analyser ainsi le rôle des « sites de clivage de furine » chez les Sars-CoV, la famille du virus du Sras de 2003. Comme le reconnaît le document, l’ajout de cette insertion clé a pour conséquence d’accroître la transmissibilité chez l’homme de ces virus de chauve-souris. Or, elle n’a jusqu’à aujourd’hui jamais été trouvée au sein de cette famille de virus dans la nature. Mais elle se retrouve spécifiquement dans le Sars-CoV-2, apparu en 2019 à Wuhan.
La mention de ce projet figure en page 11 d’un document jusque-là totalement secret, mis en ligne ce mardi. C’est le dernier coup d’éclat de Drastic, un groupe d’enquêteurs indépendants devenu célèbre pour ses révélations accablantes sur l’origine du Covid-19 et les laboratoires de Wuhan. Le dossier aurait été obtenu par une source anonyme. Il s’agit d’une demande de financement pour un projet de recherche. Pour répondre à un appel à projets de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), EcoHealth Alliance (EHA), une organisation privée américaine spécialisée dans la prévention des pandémies, a déposé en avril 2018 une proposition intitulée « Projet Defuse : désamorcer la menace des coronavirus de chauve-souris ». Ce document détaille un projet de recherche particulièrement audacieux, qui inclut donc la fabrication de virus Sars-CoV chimériques dotés de site de clivage de furine, en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan.
À LIRE AUSSIOrigine du Covid : les découvertes d’un groupe de chercheurs rebelles
Cow-boy de la recherche
En 2018, EHA et son charismatique président, l’Anglo-Américain Peter Daszak, et Shi Zhengli, spécialiste chinoise de la chasse au virus de chauve-souris, cherchaient à financer ces expériences. Jugé trop risqué, le projet a cependant été refusé par la Défense américaine. Ne reste plus désormais qu’à savoir si les scientifiques chinois ont tout de même réalisé une partie du projet, même sans les fonds de l’armée américaine. « Daszak et EHA sont devenus fous », réagit en privé un virologue en découvrant ce nouveau document, dont l’authenticité n’a pas été niée par EHA. Si le projet Defuse n’est pas encore le « smoking gun » (pistolet fumant) démontrant définitivement qu’un accident de la recherche est à l’origine du Covid-19, c’est indéniablement un tournant majeur dans l’enquête.
Début 2020, quand le virus est apparu, les mêmes virologues de Wuhan et leurs collaborateurs internationaux ont affecté la surprise. Pour faire taire les spéculations, une vingtaine de grands scientifiques du monde entier ont même signé dans The Lancet mi-février 2020 une « déclaration de soutien » aux médecins et chercheurs chinois, condamnant les « théories du complot qui suggèrent que le Covid-19 n’a pas une origine naturelle ». En réaction, une petite communauté de chercheurs dissidents et d’internautes passionnés s’est constituée sur les réseaux sociaux, principalement Twitter, refusant de conclure à une origine naturelle sans enquête préalable. Ils se sont baptisés Drastic (Decentralized Radical Autonomous Search Team Investigating Covid-19, « Équipe décentralisée, radicale et autonome de recherche enquêtant sur le Covid-19 »).
Leur première et principale découverte a d’abord concerné le plus proche parent du Sars-CoV-2, un virus de chauve-souris baptisé RaTG13, publié étrangement par l’Institut de virologie de Wuhan au tout début de la pandémie, sans plus d’information. L’un d’eux, jeune twittos indien utilisant le pseudonyme de « The Seeker » (le chercheur en anglais), a découvert en mai 2020 des mémoires de recherche des années 2010 indiquant que le site de collecte de RaTG13, une mine du Yunnan(province au sud-ouest de la Chine, à 1 500 km de Wuhan), dans le district de Mojiang, avait été le théâtre en 2012 d’un incident grave, la mort de trois employés, par une pneumopathie similaire au Covid-19. Contrairement aux obligations internationales, l’incident n’avait jamais été rapporté à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La mine avait par la suite été visitée par les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan au moins quatre fois entre 2013 et 2015, sans que les virus qui y ont été collectés fassent l’objet de publications.
Martyr de la science
Malgré cette découverte intrigante, l’« establishment » scientifique est resté largement hostile à ceux qui s’interrogeaient sur l’origine du virus. Dans le même temps, dès les premiers jours de l’épidémie, Peter Daszak, proche collaborateur des laboratoires de Wuhan, s’est imposé comme l’un des interlocuteurs favoris des médias internationaux et des grandes revues scientifiques. C’est que le président d’EcoHealth Alliance est très bien connecté, un « entrepreneur scientifique », décrit le professeur australien Colin Butler, un ancien collègue. Dès le 31 janvier 2020, interrogé par le magazine Science , Daszak assimile les premières questions posées alors sur l’éventualité d’un accident de recherche aux « mythes » d’une « arme bactériologique ». Puis, en mai, au moment où l’équipe de Drastic se formait et découvrait la vraie origine de RaTG13, il fournit à la presse internationale encore une explication toute trouvée : l’échantillon avait été oublié dans le « congélateur ». La présence d’un proche parent du Sars-CoV-2 dans l’un des laboratoires de Wuhan ne serait qu’une pure coïncidence. Les chercheurs ayant ratissé l’Asie en quête de virus, ils avaient simplement collecté sans le savoir un échantillon, mais ne l’avaient pas analysé.
À LIRE AUSSICovid-19 : pourquoi la thèse du laboratoire n’est plus une théorie du complot
Cela n’empêche pas la polémique d’enfler. Fin avril 2020, des médias révèlent qu’EcoHealth Alliance recevait des fonds de l’Institut national de la santé américain pour financer des recherches à l’Institut de virologie de Wuhan. En réaction, la Maison-Blanche ordonne de couper subitement une bourse en cours d’EHA de 4 millions de dollars. Depuis un mois, Donald Trump éructe contre le « virus de la Chine » qui bouleverse ses plans de campagne, et promet des « preuves », laissant flotter une ambiguïté, ne précisant pas s’il accuse la superpuissance rivale d’un accident de la recherche ou d’avoir relâché une arme bactériologique. Ces preuves ne viendront jamais. Victime du président sortant honni par la communauté scientifique, Peter Daszak est érigé en martyr de la science. Fin mai 2020, 77 Prix Nobel signent une lettre ouverte dénonçant un « dangereux précédent d’interférence dans la conduite de la science ». Et comme un pied de nez aux accusations de l’exécutif américain, le président d’EcoHealth Alliance est choisi pour siéger à la commission de la revue The Lancet sur l’origine de la pandémie… ainsi que pour participer à la mission conjointe de l’OMS à Wuhan – alors même qu’il n’était pas un des trois candidats officiels des États-Unis. Ses partisans voient en lui le meilleur expert, familier de la Chine et du domaine de recherche. Mais d’autres, plus rares, dénoncent, comme l’Américain Richard H. Ebright, un « conflit d’intérêts » patent.
Peter Daszak a arrangé la tribune publiée par “The Lancet”. Gary Ruskin, USRTK
De fait, rien ne prouvait initialement que les liens de Peter Daszak avec le laboratoire de Wuhan influençaient ses opinions scientifiques, ni qu’il utilisait son influence et ses positions pour faire obstruction à une enquête sur les laboratoires. Mais en novembre, une organisation non gouvernementale luttant pour la transparence dans la communauté scientifique, « US Right to Know » (USRTK), rend publics des e-mails de février 2020 , démontrant que le scientifique anglo-américain avait rédigé – mais sans la signer ! – la lettre parue dans The Lancetrejetant toute interrogation sur un éventuel accident de laboratoire comme « théorie du complot ». « Peter Daszak a arrangé la tribune publiée par The Lancet », accuse encore Gary Ruskin, fondateur de USRTK. Pour révéler ces pièces confidentielles, ni fuite, ni hacking, ni gorge profonde : l’ONG a obtenu ces documents en déposant une requête légale basée sur le Freedom of Information Act (FOI, loi sur la liberté de l’information), une procédure permettant à une association ou un média de réclamer les correspondances de toute personne rémunérée par de l’argent public.
Caverne et gorge profonde
« Nous, le public, avons le droit de lire le produit du travail de ceux qui sont payés avec des dollars venus des contribuables », revendique donc Ruskin. Intriguée par la controverse entourant Peter Daszak et EcoHealth, USRTK a émis à partir de l’été 2020 des demandes auprès de dizaines d’institutions de recherche et d’universités, en visant par exemple des directeurs d’EcoHealth Alliance. « Nous n’avions aucune idée de ce que nous allions trouver, ajoute le directeur d’USRTK. Je m’attendais à essayer et échouer misérablement. » La publication est la première fissure dans la réputation de Daszak. Qui conserve pourtant le soutien de ses pairs, et fera bien partie de la mission de l’OMS à Wuhan. « L’université qui a livré les mails a réagi en disant qu’ils avaient fait une erreur et qu’ils ne la répèteraient pas ! » s’étonne toujours Ruskin. Au fil des mois, plusieurs enquêtes ont révélé d’autres liens avec EHA des 27 signataires de la lettre à Lancet,forçant la revue à amender la publicationen ajoutant la signature de Peter Daszak et en notant les liens omis entre des signataires et EcoHealth Alliance. Depuis, USRTK a multiplié les requêtes au titre de la loi FOI, et a été imitée par plusieurs médias. Confirmant même que des scientifiques ayant publiquement martelé que le virus avait forcément une origine naturelle discutaient en privé de la possibilité d’un accident de la recherche.
À LIRE AUSSISimon Wain-Hobson : « Un accident de labo serait le Tchernobyl de la biologie »
Grâce à une requête similaire au titre de la loi FOI, le site d’investigation The Intercept a obtenu début septembre 2021 plus de 900 pages de documents sur les financements reçus par EcoHealth Alliance pour des projets en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan. Si ces documents attestaient la mise en route au milieu des années 2010 de recherches à haut risque sur les coronavirus, ils ne permettaient pas encore d’établir précisément que l’Institut de virologie de Wuhan ou EcoHealth Alliance prévoyaient spécifiquement des expériences pouvant mener à la création d’un virus comme le Sars-CoV-2. C’est par contre exactement ce qu’atteste le projet Defuse révélé par le groupe d’enquêteurs indépendants Drastic. Comment ont-ils mis la main dessus ? « Certaines personnes aux États-Unis ne sont pas contentes, et elles l’ont fait fuiter », explique Gilles Demaneuf, un ingénieur français basé en Nouvelle-Zélande, et une des figures publiques de l’équipe.
Certaines personnes aux États-Unis ne sont pas contentes, et elles l’ont fait fuiter. Gilles Demaneuf, membre de Drastic
Malgré l’importance de l’information, l’écho de la révélation du projet Defuse reste limité. Interviewés par The Intercept, plusieurs experts ont bien reconnu que l’existence d’un tel document changerait la donne, mais d’autres restent sceptiques. Car une très grande méfiance prévaut encore envers les enquêteurs de Drastic. Quand les grands médias ont mis le groupe sous les projecteurs en 2021, un universitaire américain spécialiste de la Chine a d’ailleurs pointé une série de profils aux positions peu scientifiques, voire antivaccins, gravitant autour des débats sur l’origine, les associant à Drastic. Mais aucune de ces personnes ne faisait en réalité partie de l’équipe. Gilles Demaneuf reconnaît tout au plus qu’un membre initialement mentionné sur leur site Web a été exclu, pour des tweets « agressifs » contre des chercheurs.
Chauves-souris de laboratoire
Quoi qu’ils fassent, l’étiquette de complotistes leur colle donc à la peau. Dans le cas du projet Defuse, plusieurs virologues argumentent que la Darpa a refusé de le financer, et donc que rien ne prouverait que les expériences à risque aient été finalement menées. De même, pour l’incident de la mine de Mojiang ayant conduit à la mort de trois employés par une pneumopathie semblable au Covid-19 en 2012, il n’aurait aucun lien avec le Sars-CoV-2 à croire les déclarations de chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan. S’ils disent vrai, il faudrait donc supposer que les éléments apportés par les enquêteurs indépendants soient trompeurs, mal interprétés ou erronés. Marion Koopmans, une virologue néerlandaise, et Stuart Neil, un virologue britannique, ont par exemple suggéré que les tests sérologiques des malades mentionnés dans la thèse de 2013 seraient des faux positifs. « Il n’y a aucune donnée derrière cette assertion », réplique The Seeker, le membre de Drastic qui a retrouvé ce mémoire de master de médecine. Pour lui, des documents infalsifiables d’avant 2019 sont plus solides que des opinions déclarées par des chercheurs chinois après le déclenchement de la pandémie. « En outre, comment quatre tests sur quatre pourraient être des faux positifs ? » ajoute-t-il. Et de simplement demander que l’Institut de virologie de Wuhan, qui avait analysé les sérologies, donne accès aux échantillons pour une enquête indépendante.
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Mais pourquoi les chercheurs de Wuhan, des experts encensés par leurs pairs, auraient-ils dissimulé si longtemps à la fois l’incident de Mojiang , et une partie de leurs recherches menées sur des Sars-CoV ? « Je ne peux voir que deux raisons possibles pour avoir caché ce fait », commente The Seeker. « Soit ils préparaient un article important pour Nature ou Science et ils restaient silencieux pour des raisons de compétition. Une possible transmission directe chauve-souris-homme d’un virus de type Sars-CoV, avec trois décès à la clé, aurait été une matière d’intérêt intense et mondial pour la recherche. Ou bien les autorités chinoises auraient classifié toute recherche à ce sujet, encore une fois du fait de l’importance de ces cas. » Un abîme de questions que nombre de scientifiques se refusent toujours à poser, soit par corporatisme, soit parce que la dernière hypothèse, celle de recherches classifiées, ressemble trop exactement à un scénario classique de « théorie du complot ».Le plus dérangeant sans doute est désormais que ces dissimulations ne constituent plus seulement une affaire chinoise. La révélation du projet Defuse confirme une fois de plus que Peter Daszak et certains scientifiques internationaux ayant collaboré avec lui ou l’Institut de virologie de Wuhan ont dissimulé des informations critiques, voire menti de manière répétée. Par exemple, le président d’EcoHealth Alliance a assuré à plusieurs reprises que le laboratoire de Wuhan ne conservait pas de chauves-souris vivantes. Pour démontrer que c’était faux, Drastic a publié en juin 2021 l’analyse d’une longue vidéo publiée par l’Académie des sciences de Chine figurant des chauves-souris dans l’Institut de virologie de Wuhan. Mais il s’agissait d’autres espèces que celles infectées habituellement par des parents du Sars-CoV-2, objectaient les spécialistes. Le projet Defuse, signé par Peter Daszak en personne, révèle que l’équipe qu’il menait prévoyait de capturer et d’amener à Wuhan 20 chauves-souris rhinolophes, l’espèce au sein de laquelle RaTG13 a été collectée et qui peuple la mine de Mojiang.
Origine du Covid-19 : Defuse, le document secret qui accable les labos
Un projet de 2018 atteste que l’Institut de virologie de Wuhan et ses collaborateurs américains prévoyaient de créer un virus semblable au Sars-CoV-2.
De notre correspondant à Hongkong, Jérémy André
« Nous introduirons des sites de clivage adéquats spécifiques à l’homme. » Cette phrase, écrite en 2018, est-elle la preuve que le coronavirus responsable du Covid-19 est issu d’un laboratoire ? Elle témoigne en tout cas que des chercheurs internationaux et de Wuhan avaient l’intention de produire des virus semblables au Sars-CoV-2, deux ans avant la pandémie. Ce plan de recherche se trouve en effet inscrit en avril 2018 dans une demande de financement auprès de la défense américaine, faite par un groupe de chercheurs internationaux liés à l’Institut de virologie de Wuhan. Il prévoit en résumé d’insérer des sites de clivage adaptés à l’homme dans la protéine spike de coronavirus cultivés en laboratoires, et d’analyser ainsi le rôle des « sites de clivage de furine » chez les Sars-CoV, la famille du virus du Sras de 2003. Comme le reconnaît le document, l’ajout de cette insertion clé a pour conséquence d’accroître la transmissibilité chez l’homme de ces virus de chauve-souris. Or, elle n’a jusqu’à aujourd’hui jamais été trouvée au sein de cette famille de virus dans la nature. Mais elle se retrouve spécifiquement dans le Sars-CoV-2, apparu en 2019 à Wuhan.
La mention de ce projet figure en page 11 d’un document jusque-là totalement secret, mis en ligne ce mardi. C’est le dernier coup d’éclat de Drastic, un groupe d’enquêteurs indépendants devenu célèbre pour ses révélations accablantes sur l’origine du Covid-19 et les laboratoires de Wuhan. Le dossier aurait été obtenu par une source anonyme. Il s’agit d’une demande de financement pour un projet de recherche. Pour répondre à un appel à projets de la Darpa (Defense Advanced Research Projects Agency), EcoHealth Alliance (EHA), une organisation privée américaine spécialisée dans la prévention des pandémies, a déposé en avril 2018 une proposition intitulée « Projet Defuse : désamorcer la menace des coronavirus de chauve-souris ». Ce document détaille un projet de recherche particulièrement audacieux, qui inclut donc la fabrication de virus Sars-CoV chimériques dotés de site de clivage de furine, en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan.
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Cow-boy de la recherche
En 2018, EHA et son charismatique président, l’Anglo-Américain Peter Daszak, et Shi Zhengli, spécialiste chinoise de la chasse au virus de chauve-souris, cherchaient à financer ces expériences. Jugé trop risqué, le projet a cependant été refusé par la Défense américaine. Ne reste plus désormais qu’à savoir si les scientifiques chinois ont tout de même réalisé une partie du projet, même sans les fonds de l’armée américaine. « Daszak et EHA sont devenus fous », réagit en privé un virologue en découvrant ce nouveau document, dont l’authenticité n’a pas été niée par EHA. Si le projet Defuse n’est pas encore le « smoking gun » (pistolet fumant) démontrant définitivement qu’un accident de la recherche est à l’origine du Covid-19, c’est indéniablement un tournant majeur dans l’enquête.
Début 2020, quand le virus est apparu, les mêmes virologues de Wuhan et leurs collaborateurs internationaux ont affecté la surprise. Pour faire taire les spéculations, une vingtaine de grands scientifiques du monde entier ont même signé dans The Lancet mi-février 2020 une « déclaration de soutien » aux médecins et chercheurs chinois, condamnant les « théories du complot qui suggèrent que le Covid-19 n’a pas une origine naturelle ». En réaction, une petite communauté de chercheurs dissidents et d’internautes passionnés s’est constituée sur les réseaux sociaux, principalement Twitter, refusant de conclure à une origine naturelle sans enquête préalable. Ils se sont baptisés Drastic (Decentralized Radical Autonomous Search Team Investigating Covid-19, « Équipe décentralisée, radicale et autonome de recherche enquêtant sur le Covid-19 »).
Leur première et principale découverte a d’abord concerné le plus proche parent du Sars-CoV-2, un virus de chauve-souris baptisé RaTG13, publié étrangement par l’Institut de virologie de Wuhan au tout début de la pandémie, sans plus d’information. L’un d’eux, jeune twittos indien utilisant le pseudonyme de « The Seeker » (le chercheur en anglais), a découvert en mai 2020 des mémoires de recherche des années 2010 indiquant que le site de collecte de RaTG13, une mine du Yunnan(province au sud-ouest de la Chine, à 1 500 km de Wuhan), dans le district de Mojiang, avait été le théâtre en 2012 d’un incident grave, la mort de trois employés, par une pneumopathie similaire au Covid-19. Contrairement aux obligations internationales, l’incident n’avait jamais été rapporté à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La mine avait par la suite été visitée par les chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan au moins quatre fois entre 2013 et 2015, sans que les virus qui y ont été collectés fassent l’objet de publications.
Martyr de la science
Malgré cette découverte intrigante, l’« establishment » scientifique est resté largement hostile à ceux qui s’interrogeaient sur l’origine du virus. Dans le même temps, dès les premiers jours de l’épidémie, Peter Daszak, proche collaborateur des laboratoires de Wuhan, s’est imposé comme l’un des interlocuteurs favoris des médias internationaux et des grandes revues scientifiques. C’est que le président d’EcoHealth Alliance est très bien connecté, un « entrepreneur scientifique », décrit le professeur australien Colin Butler, un ancien collègue. Dès le 31 janvier 2020, interrogé par le magazine Science , Daszak assimile les premières questions posées alors sur l’éventualité d’un accident de recherche aux « mythes » d’une « arme bactériologique ». Puis, en mai, au moment où l’équipe de Drastic se formait et découvrait la vraie origine de RaTG13, il fournit à la presse internationale encore une explication toute trouvée : l’échantillon avait été oublié dans le « congélateur ». La présence d’un proche parent du Sars-CoV-2 dans l’un des laboratoires de Wuhan ne serait qu’une pure coïncidence. Les chercheurs ayant ratissé l’Asie en quête de virus, ils avaient simplement collecté sans le savoir un échantillon, mais ne l’avaient pas analysé.
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Cela n’empêche pas la polémique d’enfler. Fin avril 2020, des médias révèlent qu’EcoHealth Alliance recevait des fonds de l’Institut national de la santé américain pour financer des recherches à l’Institut de virologie de Wuhan. En réaction, la Maison-Blanche ordonne de couper subitement une bourse en cours d’EHA de 4 millions de dollars. Depuis un mois, Donald Trump éructe contre le « virus de la Chine » qui bouleverse ses plans de campagne, et promet des « preuves », laissant flotter une ambiguïté, ne précisant pas s’il accuse la superpuissance rivale d’un accident de la recherche ou d’avoir relâché une arme bactériologique. Ces preuves ne viendront jamais. Victime du président sortant honni par la communauté scientifique, Peter Daszak est érigé en martyr de la science. Fin mai 2020, 77 Prix Nobel signent une lettre ouverte dénonçant un « dangereux précédent d’interférence dans la conduite de la science ». Et comme un pied de nez aux accusations de l’exécutif américain, le président d’EcoHealth Alliance est choisi pour siéger à la commission de la revue The Lancet sur l’origine de la pandémie… ainsi que pour participer à la mission conjointe de l’OMS à Wuhan – alors même qu’il n’était pas un des trois candidats officiels des États-Unis. Ses partisans voient en lui le meilleur expert, familier de la Chine et du domaine de recherche. Mais d’autres, plus rares, dénoncent, comme l’Américain Richard H. Ebright, un « conflit d’intérêts » patent.
Peter Daszak a arrangé la tribune publiée par “The Lancet”. Gary Ruskin, USRTK
De fait, rien ne prouvait initialement que les liens de Peter Daszak avec le laboratoire de Wuhan influençaient ses opinions scientifiques, ni qu’il utilisait son influence et ses positions pour faire obstruction à une enquête sur les laboratoires. Mais en novembre, une organisation non gouvernementale luttant pour la transparence dans la communauté scientifique, « US Right to Know » (USRTK), rend publics des e-mails de février 2020 , démontrant que le scientifique anglo-américain avait rédigé – mais sans la signer ! – la lettre parue dans The Lancetrejetant toute interrogation sur un éventuel accident de laboratoire comme « théorie du complot ». « Peter Daszak a arrangé la tribune publiée par The Lancet », accuse encore Gary Ruskin, fondateur de USRTK. Pour révéler ces pièces confidentielles, ni fuite, ni hacking, ni gorge profonde : l’ONG a obtenu ces documents en déposant une requête légale basée sur le Freedom of Information Act (FOI, loi sur la liberté de l’information), une procédure permettant à une association ou un média de réclamer les correspondances de toute personne rémunérée par de l’argent public.
Caverne et gorge profonde
« Nous, le public, avons le droit de lire le produit du travail de ceux qui sont payés avec des dollars venus des contribuables », revendique donc Ruskin. Intriguée par la controverse entourant Peter Daszak et EcoHealth, USRTK a émis à partir de l’été 2020 des demandes auprès de dizaines d’institutions de recherche et d’universités, en visant par exemple des directeurs d’EcoHealth Alliance. « Nous n’avions aucune idée de ce que nous allions trouver, ajoute le directeur d’USRTK. Je m’attendais à essayer et échouer misérablement. » La publication est la première fissure dans la réputation de Daszak. Qui conserve pourtant le soutien de ses pairs, et fera bien partie de la mission de l’OMS à Wuhan. « L’université qui a livré les mails a réagi en disant qu’ils avaient fait une erreur et qu’ils ne la répèteraient pas ! » s’étonne toujours Ruskin. Au fil des mois, plusieurs enquêtes ont révélé d’autres liens avec EHA des 27 signataires de la lettre à Lancet,forçant la revue à amender la publicationen ajoutant la signature de Peter Daszak et en notant les liens omis entre des signataires et EcoHealth Alliance. Depuis, USRTK a multiplié les requêtes au titre de la loi FOI, et a été imitée par plusieurs médias. Confirmant même que des scientifiques ayant publiquement martelé que le virus avait forcément une origine naturelle discutaient en privé de la possibilité d’un accident de la recherche.
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Grâce à une requête similaire au titre de la loi FOI, le site d’investigation The Intercept a obtenu début septembre 2021 plus de 900 pages de documents sur les financements reçus par EcoHealth Alliance pour des projets en collaboration avec l’Institut de virologie de Wuhan. Si ces documents attestaient la mise en route au milieu des années 2010 de recherches à haut risque sur les coronavirus, ils ne permettaient pas encore d’établir précisément que l’Institut de virologie de Wuhan ou EcoHealth Alliance prévoyaient spécifiquement des expériences pouvant mener à la création d’un virus comme le Sars-CoV-2. C’est par contre exactement ce qu’atteste le projet Defuse révélé par le groupe d’enquêteurs indépendants Drastic. Comment ont-ils mis la main dessus ? « Certaines personnes aux États-Unis ne sont pas contentes, et elles l’ont fait fuiter », explique Gilles Demaneuf, un ingénieur français basé en Nouvelle-Zélande, et une des figures publiques de l’équipe.
Certaines personnes aux États-Unis ne sont pas contentes, et elles l’ont fait fuiter. Gilles Demaneuf, membre de Drastic
Malgré l’importance de l’information, l’écho de la révélation du projet Defuse reste limité. Interviewés par The Intercept, plusieurs experts ont bien reconnu que l’existence d’un tel document changerait la donne, mais d’autres restent sceptiques. Car une très grande méfiance prévaut encore envers les enquêteurs de Drastic. Quand les grands médias ont mis le groupe sous les projecteurs en 2021, un universitaire américain spécialiste de la Chine a d’ailleurs pointé une série de profils aux positions peu scientifiques, voire antivaccins, gravitant autour des débats sur l’origine, les associant à Drastic. Mais aucune de ces personnes ne faisait en réalité partie de l’équipe. Gilles Demaneuf reconnaît tout au plus qu’un membre initialement mentionné sur leur site Web a été exclu, pour des tweets « agressifs » contre des chercheurs.
Chauves-souris de laboratoire
Quoi qu’ils fassent, l’étiquette de complotistes leur colle donc à la peau. Dans le cas du projet Defuse, plusieurs virologues argumentent que la Darpa a refusé de le financer, et donc que rien ne prouverait que les expériences à risque aient été finalement menées. De même, pour l’incident de la mine de Mojiang ayant conduit à la mort de trois employés par une pneumopathie semblable au Covid-19 en 2012, il n’aurait aucun lien avec le Sars-CoV-2 à croire les déclarations de chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan. S’ils disent vrai, il faudrait donc supposer que les éléments apportés par les enquêteurs indépendants soient trompeurs, mal interprétés ou erronés. Marion Koopmans, une virologue néerlandaise, et Stuart Neil, un virologue britannique, ont par exemple suggéré que les tests sérologiques des malades mentionnés dans la thèse de 2013 seraient des faux positifs. « Il n’y a aucune donnée derrière cette assertion », réplique The Seeker, le membre de Drastic qui a retrouvé ce mémoire de master de médecine. Pour lui, des documents infalsifiables d’avant 2019 sont plus solides que des opinions déclarées par des chercheurs chinois après le déclenchement de la pandémie. « En outre, comment quatre tests sur quatre pourraient être des faux positifs ? » ajoute-t-il. Et de simplement demander que l’Institut de virologie de Wuhan, qui avait analysé les sérologies, donne accès aux échantillons pour une enquête indépendante.
À LIRE AUSSIOrigine du Covid : le tabou français
Mais pourquoi les chercheurs de Wuhan, des experts encensés par leurs pairs, auraient-ils dissimulé si longtemps à la fois l’incident de Mojiang , et une partie de leurs recherches menées sur des Sars-CoV ? « Je ne peux voir que deux raisons possibles pour avoir caché ce fait », commente The Seeker. « Soit ils préparaient un article important pour Nature ou Science et ils restaient silencieux pour des raisons de compétition. Une possible transmission directe chauve-souris-homme d’un virus de type Sars-CoV, avec trois décès à la clé, aurait été une matière d’intérêt intense et mondial pour la recherche. Ou bien les autorités chinoises auraient classifié toute recherche à ce sujet, encore une fois du fait de l’importance de ces cas. » Un abîme de questions que nombre de scientifiques se refusent toujours à poser, soit par corporatisme, soit parce que la dernière hypothèse, celle de recherches classifiées, ressemble trop exactement à un scénario classique de « théorie du complot ».
Le plus dérangeant sans doute est désormais que ces dissimulations ne constituent plus seulement une affaire chinoise. La révélation du projet Defuse confirme une fois de plus que Peter Daszak et certains scientifiques internationaux ayant collaboré avec lui ou l’Institut de virologie de Wuhan ont dissimulé des informations critiques, voire menti de manière répétée. Par exemple, le président d’EcoHealth Alliance a assuré à plusieurs reprises que le laboratoire de Wuhan ne conservait pas de chauves-souris vivantes. Pour démontrer que c’était faux, Drastic a publié en juin 2021 l’analyse d’une longue vidéo publiée par l’Académie des sciences de Chine figurant des chauves-souris dans l’Institut de virologie de Wuhan. Mais il s’agissait d’autres espèces que celles infectées habituellement par des parents du Sars-CoV-2, objectaient les spécialistes. Le projet Defuse, signé par Peter Daszak en personne, révèle que l’équipe qu’il menait prévoyait de capturer et d’amener à Wuhan 20 chauves-souris rhinolophes, l’espèce au sein de laquelle RaTG13 a été collectée et qui peuple la mine de Mojiang.
La revanche des gilets jaunes selon C. SANNAT
Je dispose de peu de temps pour fournir un contenu éditorial permanent à mon blog et je souhaite aujourd’hui partager un article intéressant de C. SANNAT.
Il y a deux ans lorsque le mouvement des Gilets Jaunes a commencé, les Franciliens, les citadins, les « riches » de la capitale ne l’ont jamais vraiment compris.
Le bobo en trottinette électrique ne comprenait pas le problème du gars qui pue la clope et roule en gasoil.
Deux France, deux réalités sociales opposées qui en réalité ne se rencontrent jamais si ce n’est le temps d’un week-end partagé plus ou moins à la campagne.
Lorsque la crise du covid s’est manifestée j’ai tout de suite dit que ce serait une crise de « riches, et de citadins », que ce serait « la revanche » des Gilets Jaunes.
Pourquoi ?
Simple.
Continuons à schématiser entre les bobos en trottinette et ceux qui puent la clope et le diesel.
D’un côté nous avons les zones rurales ou semi-rurales qui depuis 30 ans ont pris de plein fouet toutes les crises, toutes les difficultés, n’ont eu aucune aide gouvernementale, les fonds étant siphonnés par les « politiques de la ville » (comprendre des banlieues), et qui ont perdu presque toutes les usines et leurs emplois.
De l’autre côté des villes « riches » vers lesquelles l’emploi qualifié lui s’est développé. Certes la production là bas aussi a diminué mais de nouveaux postes y voyaient le jour notamment dans la nouvelle économie, le digital en un mot « internet ».
Depuis 30 ans la France rurale s’est considérablement paupérisée, mais cela n’était pas franchement visible.
De large zone de notre territoire vivent finalement des RSA et des minimas sociaux.
Dans mon petit coin de Normandie, pourtant pas si loin de Paris, lorsque les deux Parents d’un enfant à l’école travaillent, c’est très rare. Au mieux un travaille. Pour beaucoup, c’est aucun. Effroyable. Vous n’avez pas idée. Dans notre petit club de foot dans lequel je transporte les gamins dont j’écoute avec autant d’attention que de discrétion les conversations, j’entends des gosses de 8 à 10 ans qui ont parfaitement intégré le fait d’être « chômeurs » quand je serais grand, parce que « y a pas de boulot », et puis « y a le RSA ». Misère sociale terrible que vous ne pouvez pas comprendre tant que vous ne vivez pas avec elle ou à côté d’elle.
Pas si loin de là, à Paris, disons en Ile-de-France c’est l’opulence, y compris pour les clubs de foot…
Pour la première fois, ce que je pressentais commence à se voir dans les chiffres.
La crise sera une crise de villes riches et d’emplois qualifiés.
Fini les ingénieurs en aéronautique, les informaticiens et les autres chasseurs de cases Excel dans les services de contrôle de gestion qui pinaillent les nomenclatures ou traquent le coût de la pièce et du bitoniau !
Terminé le spécialiste de la portière coulissante gauche au technocentre de Renault payé 100K€ pour faire coulisser la coulisse.
Pas mieux pour les avocats d’affaires spécialisés dans les gros « deals » où l’on fusionne conformément au droit de la concurrence européen pour éviter les « abus de position dominante »… L’Allemagne vient d’abroger un grande partie de ce droit où l’on s’invente nous-mêmes des contraintes.
Je ne vous parle même pas des restaurateurs et des « bougnats » qui étaient assis sur des tas d’or car la moindre brasserie parisienne c’est un chiffre d’affaires dépassant allègrement le million d’euro. Ils sont fermés. Fermés et ruinés, ou sinon sacrément paupérisés de même que tous les tenanciers de bars, ou encore les discothèques.
N’oublions pas les hôteliers.
Pensons à tous ceux qui travaillent dans ces secteurs. Ce sont des milliers d’emplois, de cadres plus ou moins grands.
Encore une fois je schématise. Je résume. Mais vous voyez l’idée.
De mon côté dans mon petit coin de Normandie, nous n’avons ni avocat d’affaires en droit européen, ni ingénieurs, ni technocentre, ni grandes industries de l’automobile aux avions qui souffrent et ferment, mettent au chômage partiel ou licencient.
Nous vivons la première crise pour riches.
Nous ici, les pauvres, nous n’avons déjà plus que le RSA pour beaucoup.
Alors, crise ou pas crise, dans les zones Gilets Jaunes, finalement, ce n’est pas là que la crise du covid y est la pire.
En un an, le chômage a explosé en Ile-de-France
Voici ce que dit cet article du Parisien : « La crise sanitaire explique la très nette dégradation du marché du travail dans la région, bien plus touchée que le reste du pays.
En Ile-de-France, le nombre de chômeurs n’exerçant aucune activité, même partielle (catégorie A), a bondi de 15,3 % au cours de l’année 2020. Ce qui représente 100 000 personnes de plus inscrites à Pole emploi. Au total, la région parisienne, qui comptait 655 000 hommes ou femmes à la recherche d’un emploi au 31 décembre 2019, en recense aujourd’hui 755 230.
Proportionnellement au nombre d’habitants à Paris et dans sa banlieue, cette hausse est supérieure à l’augmentation du nombre de chômeurs relevée au niveau national, qui s’établit à 7,5 %, soit 265 400 inscrits supplémentaires au quatrième trimestre 2020 par rapport au 4e trimestre 2019, selon les données publiées ce mercredi par Pôle emploi« .
Encore plus fort, « plus le département est riche plus le chômage y monte plus vite »!
« Paradoxalement, d’après les chiffres publiés par la préfecture de la région Ile-de-France ce mercredi soir, l’augmentation en 2020 du nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité est plus forte dans les départements les plus riches, très prisés des grandes entreprises qui y installent leurs sièges sociaux, comme les Hauts-de-Seine qui enregistrent une hausse de 16 % du nombre de chômeurs, Paris (+ 15,7 %) et même le Val-de-Marne (+ 16,1 %).
C’est en Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France où 17,5 % de la population (soit 280 000 personnes) vit sous le seuil de pauvreté (selon le rapport de l’observatoire des inégalités du 26 novembre 2020), que l’augmentation du nombre de demandeurs d’emploi (+ 13,9 %) est la moins forte en 2020. Dans tous les autres départements franciliens, la hausse du taux de chômage est supérieure à 15 %« .
Voilà, vous avez compris c’est la revanche des pauvres !
N’imaginez pas un seul instant que je me réjouisse des problèmes des riches.
Un pays qui perd ses classes moyennes et ses « petits » riches est un pays qui se meurt et c’est notre cas, c’est donc très grave.
Disons simplement et crûment, qu’il faut que les effluves désagréables arrivent jusqu’aux museaux habitués à des senteurs nettement plus élégantes pour que généralement, les « riches » se sentent un peu moins sûrs d’eux, et qu’ils se rendent compte, que finalement, la vie de pauvres, ce n’est pas si facile que cela.
C’est à partir de ce moment-là que l’on peut attendre des changements plus positifs pour tous.
C’est lorsque nous serons tous unis dans la misère que nous pourrons alors connaître un sursaut collectif et salutaire pour notre pays au service de notre population.
Liens “complotistes”
Désolé de ne pas avoir de temps nécessaire pour écrire des articles de qualité sur mon site. Voici quelques liens “complotistes” transmis par un ami suisse.
https://insolentiae.com/trump-a-perdu-la-bulle-bitcoin-se-degonfle-une-nouvelle-fois/
https://insolentiae.com/larchipel-du-googlag-ledito-de-charles-sannat/
https://fr.sott.net/article/36466-Le-Great-Reset-une-menace-pour-nos-libertes
https://lesakerfrancophone.fr/le-pire-est-que-les-banquiers-centraux-savent-exactement-ce-quils-font
cf la note du traducteur: pertinente, en mon sens
https://brunobertez.com/2021/01/11/abetissement-general-la-banalisation-de-lidiotie/
https://www.youtube.com/watch?v=LB7zssCR6_E