Purge a Bercy signifie perte des procès pour redressement fiscaux.

Les services centraux de l’Etat ont tendance à se vider de leurs effectifs, pour réaliser les économies demandées par Bruxelles.
Le souci c’est que moins d’inspecteur des finances, moins d’administrateurs des finances, c’est aussi moins de matière grise pour lutter contre l’évasion fiscale ou alors pour procéder à des redressements fiscaux.

https://www.capital.fr/economie-politique/les-revers-judiciaires-de-bercy-face-aux-entreprises-plombent-le-budget-1340517?fbclid=IwAR2-zp13cHv-ENntzNDbbTAg8eIu7GiuEovb53fYmZmu3gKxEAyJ0lVBKk8

A vrai dire le cadre européen est l’antithèse même de la lutte contre l’optimisation fiscale : les traités européens organisent la compétition entre les Etats membres au niveau fiscal, ne prévoient pas d’harmonisation. Un boulevard pour des entreprises multinationales comme Apple, Google, Facebook, Starbucks ou Macdonald. C’est même à se demander si l’Europe n’a pas été conçue pour cela.

C’est d’ailleurs amusant de voir la Commission européenne poursuivre l’Etat irlandais et Apple alors même que c’est l’UE qui organise tout cela.

TAUX NEGATIFS SUR LES OBLIGATIONS FRANCAISES EMISES POUR 10 ANS !

https://www.capital.fr/entreprises-marches/taux-dinteret-negatifs-on-marche-sur-la-tete-1341261?fbclid=IwAR2w4wvWtqjwCjOxaXDbzhOZOuVM4qTzvRcsW9-QQb3OZqP_I1BFBxVEly4

On parle beaucoup de la dette publique française en expliquant qu’il faut que l’Etat français dépense moins mais on oublie que l’Etat bénéficie de taux négatifs ou presque négatifs sur les obligations à 1,2,5 et même 10 ans. Autrement dit, les prêteurs à l’Etat français payent au lieu de recevoir des intérêts.

Les rachats de dette publique par la BCE n’y sont pas pour rien mais ont pour effet de faire baisser les taux. L’endettement n’est plus un problème. De toute façon, il est possible pour un Etat de répudier sa dette, autrement dit de l’annuler. La Russie ne s’est pas privée de ne jamais rembourser les prêteurs français et leurs fameux emprunts russe ou, si récemment, et si mal. Là encore, sur le sujet de la répudiation de la dette publique, je renvoie à la position de Charles Sannat et de son blog intéressant que je consulte souvent : https://insolentiae.com/

Un accord a minima sur le budget de la zone euro

Source : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/union-europeenne-compromis-sur-un-futur-budget-de-la-zone-euro-20190614?fbclid=IwAR08VVfiGEzBS0vQjdJ606_akFv6r9ZYar3w5EUEVN8BVFdVyrhtHap9WR8

L’accord ministériel sera présenté la semaine prochaine aux chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE réunis en sommet à Bruxelles.

Ce n’est pas totalement un succès, mais pas totalement un échec non plus. Ce vendredi matin, les ministres européens de Finances sont parvenus pour la première fois à trouver une entente sur les principaux axes d’un budget de la zone euro. Les ambitions ont cependant été revues considérablement à la baisse : deux sources européennes ont évoqué à l’AFP une enveloppe de 17 milliards d’euros répartis sur sept ans entre les 19 pays, loin des centaines de milliards souhaités à l’origine par le président français Emmanuel Macron. On notera que le Président français voulait un budget et des fonds représentant plusieurs centaines de milliards d’euro et non pas simplement 17 milliards. L’opposition des pays créanciers comme l’Allemagne et les Pays-Bas a été centrale dans ce refus et cet accord au rabais. Jamais l’opinion publique allemande et néerlandaise n’acceptera une union de redistribution où les pays excédentaires d’un point de vue commercial grâce à la dette des pays du sud – France y compris – subventionnent et redistribuent vers les pays du Sud de l’Europe.