Inside Job movie : Transcription/ Transcript en français / in English

(EN) Inside Job has been the trigger of this blog, the trigger which provided me the will to understand finance. I am today very happy to share with you a transcript of this amazing movie. That is to say Inside Job, the movie from 2010 whose director is Charles Ferguson. Charles Ferguson also published a sequel to the movie, a book which has been published in english and translated into French.

(FR) La qualité de ce documentaire n’est pas à remettre en question. A titre d’exemple, il a été cité par Jean Tirole, notre prix Nobel d’économie en France dans un article du monde mais aussi dans son dernier ouvrage, le premier se voulant destiné au grand public. Jean Tirole cite cet article à ce sujet.

Il surprendra pourtant ceux qui l’accusent d’ultralibéralisme, lorsqu’il recommande le documentaire de Charles Ferguson Inside Job (2010), sur les collusions entre économistes, banquiers et politiques à l’origine de la crise financière, ou quand il défend les alternatives au pouvoir des actionnaires : « Nous avons tendance à oublier que d’autres modes, comme l’entreprise autogérée ou la coopérative, sont envisageables dans un monde de libre entreprise. »


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I found a transcript of the movie online as well as a French translation. The movie itself is very complex and full of plenty of informations so I do think the transcript FR/EN can help you to make sense of it all.

There you’ll find the DVD cover of the movie and below all links to download either the French version of the full movie transcript or the English one.

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English version of the transcript = please click here

Version française de la transcription (non officielle) = cliquez ici

Negative interest rates and quantitative easing / Russia Today, Kaiser Report 894

In this episode of the Keiser Report, Max and Stacy discuss billions from heaven as more economists, bankers and pundits plead for helicopter money. They also look at three charts which show the ‘fundamentals’ are not, in fact, improving; only the illusion is getting bigger. In the second half, Max talks to Michael Betancourt about his new book, The Critique of Digital Capitalism in which all is about flow, not real trade and where wages are considered a cut into profits – so online ‘work’ no longer receives wages.

L’Allemagne, sa politique économique au sein de la zone euro et de l’UE, et les autres pays européens…

Au fil de mes lectures, j’ai lu :

– des articles universitaires rédigé dans le cadre de notices de la documentation française, évoqué ici :

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– un livre de Martin Wolf en anglais, économiste et éditorialiste du Financial Times, évoqué dans les publications suivantes :

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– mais aussi les nombreux ouvrages de Patrick Artus, économiste chez Natixis (notamment “comment nous avons ruiné nos enfants”), évoqué dans les publications suivantes :

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– ainsi qu’un ouvrage de Jacques Sapir, évoqué dans les publications suivantes :

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Il me semble bien avoir détecté un fil rouge commun à tous ces auteurs : l’Allemagne, au sein de la zone euro, a mené une politique économique non coopérative avec les pays périphériques, et, en l’absence de mécanismes fédéraux d’ajustement et de rééquilibrage budgétaire au sein de la zone euro, c’est cette politique isolée, et peut être, dans une certaine mesure également, une politique monétaire plus adaptée pendant longtemps à l’Allemagne qu’à ses voisins européens – bien que les récents assouplissements quantitatifs de la BCE semblent inverser la tendance (au grand mécontentement de la Bundesbank) et faire baisser l’euro par rapport aux autres monnaies. De même de premiers exemples de transferts financiers intra UE semblent émerger – même s’ils pourraient s’avérer en contradiction avec la cour constitutionnelle de Karlrhue.

Lorsque les banques centrales suisse et israélienne achètent des actions Apple / article du blog MacBidouille

Il m’est arrivé très rarement de publier ici des articles provenant de blogs et sites internet consacrés à l’informatique. La dernière fois, c’était au sujet de la création d’un lobby industriel aux Etats-Unis, il me semble. Cette fois-ci et puisque cet article touche à ce qu’est une banque centrale et à leurs politiques monétaires, je ne peux m’empêcher de le faire.

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L’article du 8 avril, iPhone: L’avenir n’est plus aussi rose, a provoqué surprise, étonnement et stupéfaction chez certains lecteurs de MacBidouille. Une subordonnée en particulier dans le paragraphe suivant est en la cause :

Depuis l’eau a coulé sous les ponts. Malgré des bénéfices élevés, le versement de dividendes, un programme de rachat d’actions à crédit pour optimisation fiscale, ainsi que des achats d’actions importants et surprenants de la part de certaines banques centrales, dont la suisse et l’israélienne, le prix de l’action, loin de ses sommets d’avril 2015 à 135$, peine sous les 110$.

Ils ont été choqués d’apprendre que les politiques interventionnistes et non-conventionnelles de certaines banques centrales allaient jusqu’à l’achat d’actions de compagnies cotées en bourse, dont des AAPL, symbole bien connu des boursicoteurs sous lequel les actions d’Apple sont échangées à la bourse NASDAQ de New-York entre autres.

Les quantités achetées, retrouvées sur la toile, sont pour la banque centrale d’Israël de plus 1500 actions, ce qui n’étaient qu’un début en 2012 selon Bloomberg; et pour la banque centrale Suisse de 10 391 5161 au 31 décembre 2015 selon Nasdaq.com.

Mais, au fait, qu’est-ce qu’une banque centrale ? La banque centrale d’un (ou de plusieurs) pays est une institution chargée par l’État (ou un ensemble d’États dans le cas d’une zone monétaire comme la zone euro) de décider d’appliquer la politique monétaire.

À la lumière du mandat d’une banque centrale, une des premières question qui vient à l’esprit est : Pourquoi une banque centrale interviendrait-elle dans un marché boursier extérieur à sa juridiction ? On comprend dès lors, la vive réaction de certains d’entre nous.

Voici en résumé l’explication de Paul Craig Roberts, journaliste économique, sous secrétaire d’État au Trésor étasunien sous l’administration Reagan, décoré de la Légion d’honneur en 1987 :

L’utilité de la Fed2 est d’être le prêteur en dernier ressort pour les banques commerciales confrontées à une panique bancaire.

Selon l’Acte de la Réserve Fédéral, elle a l’interdiction d’intervenir sur le marché actions. Mais un amendement en 2010, lui permet un échappatoire. La Fed peut désormais prêter à un intermédiaire de l’argent destiné à acheter des actions.

Étant donné l’énorme quantité d’actions AAPL achetées pendant les 6 premiers mois de 2015, soit 3.8 millions ou ~ 1/1500ième de toutes les actions, par la banque centrale Suisse, Craig la soupçonne d’être l’intermédiaire de la Fed3.

De plus, il envisageable que d’autres agents institutionnels possédant du AAPL parmi les quelques 2500 enregistrés puissent servir de paravent aux interventions sur le marché actions de la Fed, en particulier et des autres banques centrales, en général.

Avec l’explosion des mesures non conventionnelles employées par les diverses banques centrales du monde, (japonaise, européenne, étasunienne, canadienne, chinoise, etc.) telles que les assouplissements quantitatifs, Twist, taux d’intérêts négatifs, intervention sur les marchés actions, etc., faut-il se surprendre que l’école autrichienne d’économie tienne pour responsable les banques centrale des crises financières à répétition. Milton Friedman, prix « Nobel » d’économie, attribue par exemple la spirale déflationniste des années 1930 à l’échec de la Réserve fédérale américaine à fournir assez de liquidités lors d’une phase de contraction. Il déclare notamment à ce sujet que « un des grands problèmes économiques de notre temps qu’il reste à résoudre est celui de la suppression de la Réserve fédérale ».

1 Ces 10 millions d’AAPL représentent presque 1/500ième de toutes les actions de la compagnie Apple.
2 Banque centrale étasunienne de nature privée et autonome n’ayant aucune imputabilité devant l’électorat.
3 En 2015, le nombre total d’actions AAPL dans le portefeuille de la banque centrale suisse a doublé et ce, sans effet significatif sur le cours d’Apple.

Patrick Artus et Sapir, mêmes remarques sur la politique économique de l’Allemagne vis à vis de ses voisins ?

Apparemment peu de points communs entre Jacques Sapir, souvent considéré comme un économiste d’extrême droite (souvent cité par le front national) mentionné dans mes articles ici et et Patrick Artus (économiste universitaire et responsable de l’analyse économique dans la banque d’investissement de la BPCE, Natixis). Sauf que tous deux semblent s’accorder sur le fait que la politique économique allemande nuit parfois à ses voisins.

 

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Extrait : Quand l’Allemagne joue contre l’Europe, page 105, Comment nous avons ruiné nos enfants. J’ai déjà abordé cette question dans cette publication en mélangeant les points de vue de Martin Wolf, éditorialiste du Financial Times; Jacques Sapir, économiste français; et la documentation française (publication universitaire dirigée par l’Etat français et les services du Premier ministre). Je dois encore ajouter les propos de Patrick Artus, économiste chez Natixis, polytechnicien et universitaire.

Il serait toutefois abusif de mettre tous les effets pervers de la non-coopération fiscale et sociale au sein de l’UE sur le dos de l’élargissement. Ce qui marque aussi particulièrement l’histoire de la coopération européenne depuis 2002, c’est le comportement égoïste d’un partenaire de la première heure, qui mène une stratégie de désinflation compétitive par les coûts pour conquérir des parts de marché au risque de s’en prendre directement à ses principaux partenaires que sont la France et l’Italie.
Depuis 2002, l’Allemagne met en oeuvre en effet une stratégie – dont le moins que l’on puisse dire est qu’elle est non-coopérative – de compression des coûts salariaux dans l’industrie (la baisse a encore frolé les -6% en 2005), afin de gagner coûte que coûte des parts de marché aux dépens de ses petits camarades de la zone euro. Cette stratégie est assortie de mesures visant à réduire les coûts de production et à accroitre la rentabilité du capital (substitution de la TVA aux charges sociales, baisse de 39 % à 30 % – dans un premier temps – de la taxation des profits). Notre propos ici est avant tout de montrer combien cette option non coopérative a un coût élevé pour les partenaires européens de l’Allemagne, à commencer par la France et l’Italie.