Un levier de 400/1 sur les marchés de devises / a leverage of 400 to 1 for currency markets

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A l’occasion de la lecture du quotidien “Le Monde”, dans l’article du mercredi 15 juin 2016 “Face au risque de sortie de l’UE, la City retient son souffle”, je me dois de publier au sujet d’une remarque du journaliste économique Eric Albert concernant un niveau inattendu de levier, niveau dont j’ignorais l’amplitude sur le marché des devises : “En tant normal, PhillipCapital, un groupe singapourien, permet à ses clients d’emprunter jusqu’à 400 fois leur mise de départ (levier ou leverage [en anglais] de 400/1) pour jouer sur les marchés” !

Pour bien saisir le mécanisme du levier ou leverage en anglais, je vous invite à lire l’ouvrage “the new clothes of the banker”, ouvrage de vulgarisation particulièrement saisissant et pédagogique sur la question (en anglais uniquement, à ma connaissance, pas encore de traduction en français), ouvrage également abordé ici. Grosso modo, plus le niveau d’endettement est important (mise de départ supérieure aux fonds propres et augmentée par un recours au crédit soit 30/1, 400/1, plus les gains mais aussi les pertes sont importants. Moins le niveau d’endettement est important, et plus les fonds propres sont importants dans la mise (jusqu’à l’égalité 1/1, levier 0 pour un investisseur ne recourant pas à la dette et ne spéculant qu’avec de l’argent qu’il possède) ou simplement 2/1 ou 3/1, et plus les gains ou pertes se rapprochent des cours réels et sont représentatifs de la réalité du marché. Bien entendu, tout dépend des taux d’intérêt, yield, des sommes empruntées par rapport au rendement réel et de la différence entre les deux.

Ce mécanisme de levier est bien entendu à relier avec la composition des bilans des banques et leur répartition entre assets/equities/liabilities.

Author: admin

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