Les inégalités les plus fortes sont… générationnelles ! » L’édito de Charles SANNAT

Noirs contre blancs, marrons ou jaunes et toute la palette des couleurs de « united colors of Benetton », inégalités entre les hommes et les femmes, les LGBTQ+ et les hétéros, inégalités par-ci, inégalités par-là.

Voici une piste de réflexion un peu différente, ou un angle de vue autre sur ce sujet de l’égalité. Point de vérité absolue… juste de quoi penser et réfléchir. Rien de plus, rien de moins et sans doute pas la prétention d’avoir raison.

La vie et le monde sont par nature inégaux et générateurs d’inégalités.

Lorsque l’on regarde les chiffres, certes il y a peut-être 10 ou 20 % d’écart sur certains salaires entre certaines catégories (tel n’est pas le sujet), je ne cherche pas à démontrer que ces inégalités n’existeraient pas, mais pourtant la principale inégalité lorsque l’on parle d’argent et je dis bien d’argent pas de tout le reste, est générationnelle.

Comme le montre ce graphique identique dans tous les pays du monde… C’est la génération du babyboom qui détient presque tous les sous, les patrimoines et les fortunes !

La courbe bleue ce sont ceux nés dans les années 20 et jusqu’au milieu/fin des années 40. Ils nous quittent massivement et il y a donc transfert de richesse vers les générations plus jeunes notamment vers les « boomers » et les « X ». Le reste est capté par l’Etat sous forme d’impôts sur les successions.

Puis, vous avez la courbe bleue foncée, celle des « boomers » nés juste après guerre. Ce sont eux qui ont profité des 30 glorieuses, du plein emploi, ou encore de bonnes retraites (tout cela ce n’est que des moyennes, il y a évidemment plein de cas particuliers différents et tous les boomers ne sont pas « riches »). Ce sont eux qui détiennent l’essentiel du patrimoine dans le monde en général, en France en particulier.

Puis ceux de la génération X ceux nés avant 1981 en gros, (j’en fais partie) et qui ont 45 ans, viennent de connaître globalement 45 ans de crise… Cela a toujours été la crise pour cette génération.

Puis, les plus jeune les « Millennials », eux, n’ont rien ou presque statistiquement.

Mais cette inégalité est-elle illogique ou malsaine ?

N’est-il pas normal, ou en tous les cas compréhensible, de ne pas avoir grand-chose lorsque l’on se lance dans la vie ? Lorsque l’on démarre ?

Je pense que nous avons tous été comme cela, et lorsque nous partons de chez nos parents, avec quelques chaises de récupération, une table d’occasion, et un studio, nous ne sommes pas malheureux matériellement mais heureux d’une nouvelle indépendance.

Chemin faisant, carrière se construisant, épargne épargnant, héritage héritant, voiture grossissant avec l’âge et les moyens, les plus anciens sont logiquement plus riches que les plus jeunes. D’ailleurs regardez les courbes bleues claires et bleues foncées se croisent en 2005, et la génération d’avant guerre et de la guerre était jusqu’alors bien plus riche que toutes les autres.

A partir de 2005, la grande faucheuse faisant son triste office, la génération Boomers passe en tête.

Puis, dans les 10 ans qui viennent, c’est la génération X qui prendra le relais, et les courbes bleues foncée et rouge se croiseront à leur tour.

Finalement ces « inégalités » reflètent d’une certaine manière le cycle de la vie.

Il y a naissance, croissance, décroissance, et disparition.

Au bout du compte, nous sommes tous égaux.

Nous arriverons tous au même endroit.

Au cimetière.

« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »

Les règles ineptes des traités européens provoquent des conséquences regrettables quant à l’accès respectifs des entreprises européennes et étrangères aux marchés publics européens. LA COMMISSION INTERVIENT MAIS POUR CORRIGER LES DEFAUTS DES TRAITES EUROPEENS : le monde à l’envers ou l’arroseur arrosé.

Dans cet article du journal “Le Monde” daté du 17 juin 2020 et intitulé : ” Il faut arrêter d’être naïfs » : comment Bruxelles entend mieux protéger l’Europe des ambitions économiques chinoises ” : le journal français le monde explique que la Commission européenne, en voulant interdire l’accès privilégié des entreprises européennes aux marchés publics européens, a – paradoxalement – favorisé les entreprises extra-européennes – dont justement les entreprises chinoises aux marchés publics européens : un comble de stupidité.

Par exemple, les chinois ont racheté un grand nombre de ports italiens. Un politicien français, François Asselineau, avait d’ailleurs évoqué ce sujet, en disant que les fonds européens finançant des projets d’infrastructures de dimension internationale et européenne avaient en fait bénéficié à des sociétés chinoises plutôt qu’européennes, ce qui est un comble pour des fonds européens.

Comme les institutions européennes sont très libérales, ordo-libérales, du coup il est amusant de voir, que plutôt que de vouloir revoir la copie sur les traités européens, plutôt que de re-favoriser les sociétés européennes pour l’accès au marché public européens (ce qui serait du patriotisme européen alors justement que la Commission européenne est censé incarner l’intérêt européen), et bien non, la Commission européenne veut simplement réduire l’écart de traitement entre les sociétés européennes et les sociétés extra-européennes en pénalisant les sociétés extra-européennes.

Ceci dit il s’agit d’une prise de conscience de la Commission européenne quant aux effets néfastes des traités européens sur la souveraineté européenne. C’est d’ailleurs amusant de voir la Commission européenne limiter les effets néfastes des traités européens. Par exemple, étant donné que les traités européens consacrent et simplifient l’optimisation fiscale européennes, rendent possible aux sociétés américaines et aux sociétés étrangères, aux sociétés françaises, de ne pas payer d’impôt sur les bénéfices dans les pays où elles ont leurs activités et où elles devraient payer des impôts; alors la Commission européenne limite l’effet négatif mais normal des traités européens (livrés à l’intelligence du secteur privé international) en condamnant des sociétés comme Apple à payer des impôts à l’Irlande.



Rappelons que les questions fiscales européennes obéissent aux traités européens et pour modifier les traités européens sur la question fiscale, il faudrait l’unanimité des Etats membres au Conseil européen ce qui sera strictement impossible étant donné que des Etats comme le Luxembourg ou l’Irlande ont justement un business model basé sur le dumping fiscal pour attirer les entreprises étrangères.

Les deux extraits vidéo sur fond noir sont issus d’une vidéo longue du média THINKERVIEW : voici le lien vers la vidéo complète pour la visionner.


Le principe des frais de transfert (qui justement veut qu’un iphone acheté 1000 euros à Paris n’est imposé sur les bénéfices par la fiscalité française que sur 1 euros, ou pire 0,01 euros puisqu’il est acheté par Apple Retail France à 999,99 euros à Apple Ireland et que c’est en Irlande qu’est réalisé la marge bénéficiaire d’Apple avec le prix de production chinois, là où Apple a un taux d’imposition de 0,0005 % au lieu de 20 ou 33% en France) permet l’optimisation fiscale en France. Ca a été longtemps le même cas avec les achats itunes qui envoyaient l’argent français au Luxembourg.



Enfin, si l’on prend le cas des usagers français d’Uber qui payent avec leurs cartes bancaires françaises sur l’application leurs courses Uber, et bien j’ai noté la traçabilité des fonds français (grâce à la transparence d’un compte Nickel) vers …. quel pays … ??? Les Pays-Bas !!! Où Uber ne doit pas payer beaucoup d’impôts !!! Par compte les chauffeurs Uber – eux – payent des impôts !!!

Voilà j’ai fait une longue disgression sur l’optimisation fiscale européenne rendue possible par les traités européens aux entreprises, mais aussi aux ménages aisés (voir le nombre de français riches retraités qui vivent à Bruxelles, à Ixelles dans le quartier dit “français”…

Tout en étant parti d’un constat heureusement louable et nécessaire de la Commission européenne : il faut appliquer aux entreprises extra européennes les mêmes règles d’accès aux marchés publics que les sociétés européennes ! Et bien en fait, plutôt que de restreindre les aides privilégiés des Etats européens à leurs sociétés européennes dans l’accès aux marchés publics, il fallait simplement faire du patriotisme économique européen dans les traités européens et permettre aux sociétés européennes de bénéficier en priorité des marchés publics européens. Mais, non, les traités sont ordo-libéraux, c’est à dire pire que libéraux … Ils stipulent le contraire et c’est du coup amusant de voir nos 30 000 fonctionnaires des directions générales de la Commission européennes s’inquiéter des appétits chinois sur les infrastructures fondamentales de l’UE, sur les marchés publics européens. Alors que c’est justement les traités européens auquel doit obéir la Commission européenne et qui justifient l’existence même de la Commission et de son travail, qui sont à l’origine de cette distorsion qui n’est que le contraire de l’intérêt européen.

L’Europe a été mal conçue, ultra libérale dans l’extrême, elle a appliqué des règles très restrictives à elle même qui ont consacré la vente à la découpe de ports italiens et de marchés publics européens financés par des fonds publics européens à …. des sociétés CHINOISES !!!

Les chinois ont acheté quasiment tous les ports européens en Italie ! Il était tant de réagir, un peu trop tard, mais mieux vaut tard que jamais : la Commission européen se saisit du sujet et veut traiter ce problème contraire aux intérêts fondamentaux de l’UE mais aussi résultat direct de traités européens mal conçus. Traités qui fondent l’existence et la légitimité même de la Commission !

« Il faut arrêter d’être naïfs » : comment Bruxelles entend mieux protéger l’Europe des ambitions économiques chinoises”

EURO ZONES BANKS BORROW MORE THAN 1.300 BILLIONS or 1,3 TRILLION OF EURO AT NEGATIVE RATES : WHAT THE HELL DOES IT MEAN ?

Un article du financial time en bas de l’article !

Economists didn’t know in the past what were negative interest rates : you pay when you have money to keep unused in a bank account and you get paid to borrow (and spend or invest) money that you don’t have !

The truth is that if we need negative interest rates so badly (and immigration also – but it’s another subject although it is entrenched with financial negative rates)… it’s because economies in modern countries are not growing (although statisticians and economists are lying to us) but that all developped economies are at the contrary shrinking…

In a few countries like Switzerland … a household or a company can borrow with negative interest rates. Central banks want to stimulate the economy with big incentive to spend money that you don’t have … through loans.

Un article du site de Boursorama en bas de l’article !

Les économistes ne savaient pas dans le passé ce qu’étaient les taux d’intérêt négatifs : une situation où vous devez payer pour garder de l’argent non utilisé sur un compte bancaire (au lieu de toucher un intérêt comme avant – rappelons un taux de +7% avant la politique du franc fort préalable à l’euro pour le livret A) et où vous gagnez de l’argent en empruntant de l’argent que vous n’avez pas ! Pour investir (entreprises) ou dépenser (ménages –> bien que moins fréquent).

Yo Ho HO ho ! et une bouteille de Rhum aurait écrit Stevenson dans l’ile au trésor ! Vous n’avez pas d’argent à dépenser et l’économie se rétracte, alors on vous met sous perfusion et on vous paye pour emprunter !

La vérité c’est que si nous avons autant besoin de taux négatifs ( et aussi d’immigration mais ça, c’est un autre sujet, un sujet démographique et politiquement sensible pour les habitants des pays riches qui voient débarquer des étrangers en masse) Et oui c’est que nous sommes déprimés, ne faisons plus d’enfants, on mange des pilules psychiatriques, on se contente de moins d’argent car on valorise le temps libre et les immigrés et bien, eux, ils bossent, ils baisent et ils ont le moral et c’est pour cela qu’on a vraiment besoin d’eux. Ou alors, si on refuse l’immigration, alors c’est qu’on est un pays totalitaire et fascisant comme le Japon, qui intéresse Bruno Gollnisch et François Asselineau. Un ami espagnol ayant habité au Japon pendant des années m’a par exemple expliqué que le Japon est un pays qui accueille une énorme ambassade allemande (tiens l’axe serait encore là ?!) Mais refuser l’immigration c’est perdre des dizaines de millions d’habitants avec le vieillissement de la population, ok le Japon c’est 200% de dette publique mais ça sera 400% dans vingt ans et ce n’est pas un problème en soi, car de l’argent il y en a et il y en a jamais autant eu.

Les économies modernes ne croissent plus, elles régressent (bien que les économistes et les statisticiens vous le cachent).

https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/les-banques-empruntent-a-la-bce-un-montant-record-de-1-310-milliards-d-euros-86d51e5aa14ecddfbc9e968f516c12d5?fbclid=IwAR30XR2yKoEsjHOHMo1er4t-OjXz6UfJ2HmgdKPTRJI1h0OiZI2paOzSrMQ

https://www.ft.com/content/132f875c-c821-4045-bf2b-6615b55f2b83?fbclid=IwAR3BCc2y1jTDK-zQGg4awiXn9CBxJ-B8UG1M0LumWyPj5z6ZLHE58U3qzkg

Bonus : un article de Charles Sannat sur le sujet publié le 19 juin 2020.

Le RSA ESPAGNOL, ou le risque suivant selon C. Sannat : que les revenus dits “universels” servent aux grandes multinationales et aux employeurs a faire payer le salaire de leurs employes par l’ETAT

« Une mesure historique pour que personne ne reste sur le carreau. C’est ainsi que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a défini, samedi 23 mai, la nouvelle prestation que son gouvernement doit entériner ce vendredi 29 mai. Ce revenu minimum vital (IMV) était une promesse de campagne du candidat socialiste. Mais Sanchez a accéléré sa mise en œuvre pour amortir le choc social, conséquence de l’épidémie de Covid-19, qui touche les plus vulnérables. Cette nouvelle aide est comparable au RSA français, prestation qui n’existait pas jusqu’à présent en Espagne. Elle sera compatible avec les aides régionales et calculée en fonction des revenus, du patrimoine et de la situation familiale.

L’allocation oscillera entre 461 et 1 100 € mensuels et devrait, selon le gouvernement, bénéficier à 850 000 familles, soit 2,3 millions de personnes (5 % des Espagnols). Environ 100 000 foyers pourront recevoir la prestation dès juin sans avoir à la demander , a assuré ce jeudi le ministre de l’Inclusion et de la Sécurité sociale, José Luis Escriva. L’aide sera dynamique , voulue comme un itinéraire d’insertion et cumulable avec des petits revenus pour ne pas décourager la recherche d’emploi. Objectif affiché : sortir de l’extrême pauvreté 75 % des 600 000 foyers espagnols qui y sont plongés ».

Et bien voyez, s’il est de bon ton d’applaudir ce type de mesure sociale, je me permets d’émettre une réserve, car il y a un petit truc qui me gêne aux entournures.

C’est ce bout de phrase: « voulue comme un itinéraire d’insertion et cumulable avec des petits revenus pour ne pas décourager la recherche d’emploi ».

L’un des risques de ce qui peut ressembler aux revenus universels, c’est justement qu’ils permettent un cumul avec des « petits revenus »… au bout du compte les grandes multinationales finiront bien par faire payer les salaires de leurs « ouvriers » et autres collaborateurs par les Etats !

Le diable se cachant dans les détails, il faudra voir comment ce dispositif social sera détourné par les entreprises car ce sera le cas.

C’est l’une des raisons mais pas la seule pour laquelle je préfère que l’on créé un droit opposable au travail, du travail non marchand et non rentable mais dont les besoins sont évidents (garder les enfants, aider nos anciens, accompagner nos malades, il ne manque pas de tâches utiles mais non profitables).

Charles SANNAT

« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »