Le rebond des marchés est temporaire : l’analyse de Patrick ARTUS

J’ai souvent critiqué l’Union européenne sur mon site internet, tout en postant parfois des messages invitant à prendre en compte les effets positifs de l’UE. J’apprends récemment de la voix de l’économiste Patrick Artus, de chez Natixis, que la BCE peut maintenant acheter spécifiquement de la dette d’un seul pays sans devoir acheter celles de tous les pays de la zone euro. Voilà probablement un bon point dans l’intégration monétaire européenne. Cela donne un peu de cohésion à cette zone euro. Dommage qu’il faille des crises majeures pour que le système s’adapte. Reste que le budget européen est ridicule, et surtout qu’il n’existe pas d’Europe fiscale (tout le contraire même puisque les traités européens consacrent – je pèse mes mots en utilisant le verbe consacrer – le dumping fiscal intra communautaire et que le modèle économique de certains Etats membres repose parfois sur le dumping fiscal). Exemple : Luxembourg, Pays-Bas, Irlande … Pas non plus d’Europe budgétaire, de mise en commun des dettes… et de solidarité intra-européenne mais une somme d’antagonisme nationaux, d’égoïsmes.

Mais, en faisant tourner la planche à billet … peut être que ça tiendra…

Pour en revenir aux marchés, il est probable que ceux-ci vont encore baisser fortement sous la barre des 4000 points. Notamment lorsque les USA seront touchés par l’épidémie et que les perspectives de croissance européenne se dégraderont nettement, lorsqu’on aura les chiffres de mars et avril sur les PIB européens.

A noter que certains analystes, comme Charles Sannat, prévoient des formes de pénuries progressives sur certains biens d’utilisation courante.


Patrick Artus semble bien compétent dans son domaine, et en tout cas bien plus lorsqu’il est interviewé par Boursorama.com que lorsqu’il écrit ses ouvrages grand public.

Crise du pétrole et coronavirus : les effets en bourse, possibilité de la pertinence d’une prise de position.

Avec la crise du prix du pétrole lié à la baisse de la demande chinoise et aux difficultés qu’ont les membres de l’OPEP a se mettre d’accord, ainsi que l’épidémie du coronavirus qui est la cause de la baisse de demande de pétrole par la Chine, les marchés financiers ont beaucoup baissé et devraient encore baisser fortement pendant au moins 10 jours voire davantage. Il peut être pertinent d’investir si le CAC 40 tombe à un niveau de 3000 points. Avec la crise, il a baissé de 6000 à 4700 points récemment et a du mal à remonter. Le sang va couler sur les marchés financiers. Vous pouvez investir lorsque les marchés sont au plus bas et que tout le monde a peur, se réfugie sur la dette publique et les valeurs sûres (or papier, franc suisse) sur la base d’un PEA défiscalisé qui vous donnera 5 ans. 5 ans sont suffisant pour voir le marché rebondir. Et vous ne paierez pas d’impôt sur les bénéfices tout en vous gavant de dividendes.